Le 22 février une centaine de salariés de la MACIF, venus de tous les pôles, s’étaient rassemblés devant le siège parisien à l’appel de la CGT et de FO. Il s’agissait de montrer que la motivation était intacte après les grèves des 28 et 30 janvier.
La présence des salariés en lutte a gêné l’employeur qui n’aime pas discuter sous la pression. Pensez, il a commandé 7 camions de CRS pour l’occasion, montrant par là qu’il a plus le réflexe « répression » que « discussion ».
Néanmoins, ce vendredi après midi, les échanges ont commencé avec une délégation employeur très fournie composée notamment des différents directeurs métiers et de M. Ricard, DRH Groupe par intérim. Ce dernier indique qu’il est là pour écouter et parler des irritants (*), selon lui, il ne s’agit pas d’une négociation mais de discussions sur la mise en place du modèle.
Dans sa déclaration, la CGT explique que les cahiers de revendications sont nombreux, fournis et qu’il est urgent d’y répondre. Elle demande à l’employeur de le faire dans le cadre d’un calendrier qui n’aille pas au-delà du 30 avril. La discussion se poursuit, les uns et les autres interviennent puis la CGT énonce les revendications des services corporels en indiquant que ce n’est que le début. Elle lit ensuite une liste de revendications de plus de 2 pages émanant des PAT.
À la fin de la réunion, l’employeur s’est engagé sur 2 points : la garantie que chaque salarié qui le souhaite aura 3 semaines de congés d’affilée entre juillet et août et qu’un calendrier de réunion serait décliné sur les sujets. Il demande à la CGT de lui adresser les cahiers de revendications qu’elle a reçu.
C’est pourquoi, nous publions dans les pages suivantes les cahiers de revendications que nous adressons à l’employeur sous forme de lettre ouverte, cahier de revendications qui vient confirmer et/ou compléter le TOUS ENSEMBLE N°8 de février 2019 intitulé « conditions de travail à la MACIF ».
Objet : cahier de revendications
Monsieur le Directeur des Ressources humaines,
Comme convenu lors de la première réunion sur les conditions de travail qui s’est tenue le 22 février, nous vous transmettons le cahier de revendications des salariés (cadres et employés). Nous y listons les thèmes principaux, le détail et les propositions des salariés seront déclinés en séance, il est également appelé à être complété au fur et à mesure des éléments que nous transmettront nos collègues. Devant l’inquiétude exprimée régulièrement par les salariés, la CGT demande d’ores et déjà la garantie du maintien des bassins d’empois au-delà de 2020 ainsi que l’embauche des CDD, un moratoire sur les restructurations, une prime Macron à 1000 euros, la fin immédiate des challenges. La CGT demande également pour tous les salariés du matériel qui soit en état.
- Services Corporels, les revendications portent sur :
- La mutualisation est un GROS problème, il est indispensable d’écouter les salariés.
- La gestion des appels entrants/ des permanences téléphoniques/temps de gestion sans téléphone
- La gestion des épaves par un service dédié
- Un outil de travail performant
- Pas d’écrêtement des heures supplémentaires.
- Plus de souplesse sur les quotas d’absence en période de congés.
- Favoriser un management d’accompagnement plutôt que de contrôle
- Cesser la pression sur les chiffres/des objectifs notamment sur les priorités à traiter.
- Refonte de la bibliothèque courrier
- La reconnaissance des qualifications (passage des GG en GS)
- L’anticipation des absences et des départs (retraite, maternité…)
- Accès aux informations relatives au volet matériel des dossiers corporels à l’ensemble du réseau.
- Prise en charge intégrale par le DGSI pour les sinistres relevant de sa compétence.
- Restauration des horaires libres pour tous les salariés (temps pleins et temps partiels).
- Service IRD :
- La mutualisation est un GROS problème, là encore il faut écouter les salariés.
- Les salariés veulent un poste de travail nominatif.
- 3 semaines de congés entre juillet et août et revoir les quotas d’absence pour les congés à la hausse.
- Un outil informatique performant.
- Augmenter les effectifs des GG.
- Conserver une autonomie dans la gestion.
- Laisser aux salariés le temps de s’approprier les nouvelles règles de gestion.
- Replacer l’humain au cœur des préoccupations.
- Répondre aux demandes de temps partiel de manière humaine.
- Arrêter avec les objectifs notamment en ce qui concerne le téléphone.
- STAF :
- Non aux JRC imposés
- Pas de badgeage pour les pauses (qui sont nécessaires pour le repos des yeux notamment)
- Stop au flicage et à l’interdiction de se parler dès lors qu’on n’a pas badgé ou même de consulter le site de MACIF évasions dans les moments creux.
- Plus de souplesse au niveau de la pose des congés.
- Les salariés demandent une reconnaissance de leur qualification, le fait de traiter de la production implique un niveau 3.
- PAP, les salariés demandent :
- Que le principe des 2 jours de repos consécutifs dont le dimanche ne souffre pas d’exception, actuellement des salariés qui travaillent le samedi en dépannage sont incités à poser le lundi sur leurs crédits d’heures !
- Les plannings sont donnés à la dernière minute avec les conséquences aisément imaginables sur la vie privée.
- Besoins très importants en formation. Les conseillers demandent du présentiel et de respecter le temps nécessaire à celle-ci notamment pour les plus jeunes qui viennent des Macitels et qui apprennent sur le tas !
- Stop aux changements de lieu de travail, les salariés ne sont pas des stylos !
- Des EFFECTIFS !
- Un matériel qui fonctionne, des conditions physiques de travail dignes et la préservation de la confidentialité !
- En NFA avec le matériel « gadget » comme par ex les tablettes dont les batteries sont très vite vidées et longues à recharger, où certain-e-s conseiller-ère-s sont très mal à l’aise avec les banquettes (des contacts physiques sont parfois à déplorer, un sociétaire prenant la main d’une conseillère par exemple).
- Arrêtez la pression des objectifs.
- Cadencer les temps de rdv sur une heure.
- STOP aux challenges
- STOP à la pression pour que les conseillers choisissent la compensation financière.
- PAT :
- G2A nuit gravement à la santé.
- STOP au benchmark entre les salariés.
- STOP aux changements de places quotidiens.
- STOP aux challenges
- STOP à l’infantilisation
- RESPECTEZ les salariés
- Suppression des pénalités suite aux arrêts maladie.
- Des formations de qualité.
- Pas d’ouverture à 8H00, Fermeture maximum à 18H00.
- Non aux changements intempestifs de plannings.
- Proposer un changement de fonction au bout de 10 ans max
- Ayez une vraie politique en faveur des travailleurs handicapés.
- Revoir les modes de gestion des sinistres, le process actuel mécontente le sociétaire et génère de mauvaises conditions de travail.
- Les conseillers expriment beaucoup de craintes pour l’avenir.
- Passez tout le budget des augmentations en Augmentations Générales !
- Les cadres autonomes réclament :
- une autonomie réelle, le droit d’exprimer son avis.
- La considération de la charge de travail réelle
Voilà pour une première liste de revendications exprimée par les salariés, celle –ci vient confirmer et/ou compléter celle du TOUS ENSEMBLE N°8 intitulé « CONDITIONS DE TRAVAIL À LA MACIF ». Nous sommes dans l’attente d’un calendrier rapide de réunions sur cette question des conditions de travail.
Nous vous prions, Monsieur le Directeur des Ressources Humaines Groupe, d’agréer l’expression de nos sentiments distingués.
Annie Lafarge Florence Dorange Françoise Dumez Fabrice Kalifa Virginie Demiselle
DSC CGT DS CGT DSC CGT Sec. Nat. CGT DS Adj. CGT UES MACIF Groupe MACIF UES MACIF UES MACIF Groupe MACIF
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