DECLARATION DES ELUS CGT AU CSE
Depuis de nombreuses années, les élus CGT n’ont eu de cesse de dénoncer, via des questions DP, différents mails d’alerte, réunions de CHSCT… des pratiques managériales inacceptables et dangereuses pour les salariés de la MACIF.
Dans un dossier concernant les agissements d’un responsable commercial en pôle Ile de france, à aucun moment les élus CGT n’ont été pris au sérieux, à aucun moment l’employeur n’a daigné réagir jusqu’à ce qu’il se retrouve contraint et forcé de le faire en mettant en place une pseudo enquête face aux éléments graves que les élus cgt ont recueillis minutieusement sur plusieurs années.
Lors de la restitution de cette enquête, la direction a tenu à mettre en avant des verbatims émanant des propos des managers de ce même secteur ou ayant travaillé avec ce responsable.
Des propos tels que :
“ce sont des accusations graves”, “ des ragots”, “ des rumeurs », “ un des syndicats à tendance à tout exagérer et cela commence à ne plus le rendre audible”
Aujourd’hui nous pouvons leur répondre : NON, NOUS N’EXAGERIONS PAS.
NON, il ne s’agissait ni de rumeurs ni de ragots ni de folie, puisqu’en date du 25 septembre 2020, une audience publique a eu lieu aux prud’hommes de Niort à la demande d’une ex salariée Macif.
Le jugement a été rendu vendredi 8 janvier, suite à une audience publique du 24 septembre et dans cette affaire, 115 pièces ont été portées au dossier par l’avocat de la salariée et la MACIF a été condamnée pour harcèlement moral et non respect des risques psychosociaux.
Nous dénonçons des faits inacceptables que les salariés subissent au quotidien et pour lesquels la MACIF ferme les yeux quel qu’en soit le prix à payer.
Combien de victimes vous faudra-t-il pour faire cesser cela ? Combien de vies détruites ? Combien de femmes et d’hommes brisés qui portent ces stigmates à vie ?
Le reflet du miroir est-il toujours supportable pour toutes celles et ceux qui savent et qui laissent faire ?
Nous sommes réunis aujourd’hui car les élus CGT ont demandé un CSE extraordinaire pour diverses enquêtes sur les risques psychosociaux dans les OPGA/SGD d’andrézieux, Arles, Romans, Yzeure, sur la situation de harcèlement moral à l’OPGA d’andrézieux ainsi qu’une alerte sur les RPS faites concernant l’OPGA/SGD de Nemours.
Les dossiers traitant de souffrance au travail s’accumulent prouvant s’il en était besoin que la MACIF doit enfin se préoccuper sérieusement des risques psychosociaux et des pratiques managériales déviantes pour protéger la santé physique et mentale des salariés.
Jusqu’à présent vous vous contentez de faire des enquêtes QVT à l’occasion,
en mettant en place des plans d’actions du niveau 0 sans suivi et sans jamais établir d’arbre des causes.
Vous ne remettez jamais en question les réels problèmes de fond, ce qui ne mène à rien si ce n’est à faire semblant d’agir.
Vous devez accepter de revoir l’organisation du travail et la politique managériale et commerciale que vous impulsez car force est de constater que vous n’êtes pas sur le bon chemin.