A quelques semaines des élections professionnelles 2023, c’est le moment pour les militants CGT de vous rendre compte des 3 années écoulées. Tout ne pourra être évoqué tant le rythme a été effréné.

FLASH BACK AUTOMNE 2020, DATE DES DERNIÈRES ÉLECTIONS:

Nous sommes en 2020, le COVID et le NMS (devenu MSG) sévissent toujours et l’un comme l’autre vont impacter nos vies durablement. Le rapprochement avec Aesio et la constitution d’un groupe AEMA est en ligne de mire. Nous sommes à la veille d’une inflation durable et d’un niveau élevé.

Nous sommes en 2020, on a retiré brutalement la compétence sinistres aux conseillers des PA, les privant de ce qui faisait la fierté de leur métier, les laissant désabusés.

Nous sommes en 2020, notre Employeur de Référence propose un an après les dernières élections, d’éloigner encore un peu plus les représentants du personnel des salariés qu’ils représentent avec la mise en place d’un CSE unique.

Nous sommes en 2020, les salariés avec la CGT et d’autres ont fait échec à un premier projet de réforme des retraites.

Nous sommes en 2020 et vous allez porter lors des élections la CGT à la 2e place tous collèges confondus et à la première chez les employés, laissant néanmoins la possibilité aux autres organisations d’atteindre les 50% et donc de peser de manière déterminante dans les négociations.

Revenons sur la manière dont vos représentants du personnel CGT ont défendu vos intérêts, sur les positions qu’ils ont défendues et les perspectives qu’ils vous ont proposées:

 

LES CONDITIONS DE TRAVAIL

Est-ce que notre Employeur de Référence a amélioré nos conditions de travail lors de ces 3 dernières années ? A l’évidence, Non…

Le gros morceau resté en travers de la gorge des salariés: la désillusion du fameux “choix du choix” qui a justifié pour certaines OS la signature du NMS, et qui s’est avéré finalement une arnaque.

La CGT avait alerté depuis le début que le passage de 35h à 31h30 en temps partiel aurait des conséquences fâcheuses par la suite, les OS signataires ayant signé un chèque en blanc et n’ayant imposé aucun engagement de la Direction. (ex sur la prolongation de 2 ans de la période transitoire, qui a été balayée d’un revers de main par la direction).

Et la CGT avait raison: impacts sur le montant des primes, intéressement, participation, sur le quota des services, plannings renégociés individuellement chaque année sans prise en compte de l’avis des salariés bien souvent. L’injustice faite aux temps partiels lors du retour à temps plein n’est toujours pas réglée. Ce n’est pas faute d’avoir voulu le régler lors de la négociation! Personne n’a suivi.

Tantôt insidieuse, tantôt franchement radicale, la détérioration des conditions de travail a touché tous les services et tous les métiers avec des conséquences souvent désastreuses. A l’origine, rappelez-vous, le projet de centralisation du pouvoir ONE, la mutualisation et le modèle IARD, sur lequel l’expert de l’IC CHSCT avait pointé les dangers.

L’expert et la CGT avaient raison: aujourd’hui les dégâts sont chiffrés et sans appel sur la santé et la démotivation des salariés, la perte de sens au travail.

Dans les CRC les salariés sont confrontés à une pression constante pour atteindre des objectifs totalement déconnectés de la réalité. L’accent mis sur les métriques de performances génère de la souffrance au travail reconnue par la quasi-totalité des médecins de travail.

Résultat ?

des chiffres d’absentéisme record qui aggravent encore plus la situation de ceux encore debouts un sous-effectif chronique,

des jeunes embauchés qui quittent l’entreprise dès l’obtention de leur CAPA, un turn-over grandissant, des démissions en pagaille…

Dans les agences, une mutation s’est amorcée. Fermetures de PAP, amplitudes élargies, téléphonie qui prend de plus en plus de place au détriment des réceptions physiques aggravant encore plus les relations avec nos sociétaires. Au vu de l’inflation de signalements AGAT, le nombre de cas d’agressions directement lié aux choix d’organisation est en hausse constante. La pression du commercial n’a jamais faibli durant cette mandature. En revanche, l’intensification du travail est claire via la flexibilité sur les missions: RDV en visio, appels sortants, appels entrants en débordement, accessoirement réception des sociétaires: même plus le temps de faire une pause…C’est la chasse aux temps morts!

Dans les centres de gestion, les salariés sont confrontés à des choix d’organisation qui les obligent à remplir le rôle de téléconseiller, les permanences multiples leur ont retiré une partie du bénéfice des horaires personnalisés.

La perte du sens au travail provoquée par l’industrialisation et la mutualisation que l’expert et la CGT prévoyaient est bien présente chez nos collègues, pourtant tellement attachés au service au sociétaire et désolés de ne pouvoir bien faire leur travail, subissant des injonctions paradoxales permanentes. A chaque fois que l’employeur annonce vouloir améliorer la situation, il fait pire et dégomme un acquis supplémentaire (ex bénéfice des horaires variables).

QU’A FAIT LA CGT ?

👉Parce qu’elle sait historiquement que seule la lutte paie et que les salariés doivent s’organiser collectivement, la CGT a soutenu toutes les initiatives de mobilisation et de grève des services.

👉Dans les instances CSE, CSSCT, RP, elle était là pour porter vos revendications avec force et détermination et tenté de convaincre les autres OS d’agir ensemble pour un rapport de force indispensable. Comme elle n’est pas majoritaire, hélas, elle n’a pu imposer certaines décisions: délits d’entrave de la direction en CSE par exemple. Mais elle l’a proposé à chaque occasion, espérant faire réagir les OS face à une direction méprisante du sort des salariés.

👉Un conseil, une aide, une intervention auprès de la Direction, respect des textes d’accord ou du Code du Travail? Les militants ont répondu présents systématiquement.

👉Les militants sont allés à votre rencontre lors des distributions de tracts, pour vous informer mais surtout pour vous inviter au débat et à décider de la manière de lutter contre les projets délétères de la Direction. Parce que rien ne peut être mené sans vous.

ET LES SALAIRES?

Ces dernières années ont été marquées par des attaques multiples de nos salaires et de notre pouvoir d’achat.

Pendant cette mandature, La CGT a beaucoup communiqué sur l’inflation subie, rappelant qu’il fut un temps heureux où les salaires étaient indexés sur le coût de la vie. Ces dernières années, avec une inflation galopante, nos porte-monnaies ont été beaucoup plus sensibles à la perte occasionnée, dans un contexte d’explosion du prix de l’énergie, des loyers, de l’alimentation, etc. De nombreux tracts et appels à mobilisation ont été diffusés (cf QR code)

Lors des négociations annuelles obligatoires (NAO), la délégation CGT a bataillé pour revendiquer des augmentations générales permettant de rattraper les pertes de pouvoir d’achat passées, et de compenser l’inflation en cours et prévisible, vous appelant à nous battre ensemble.

💰En 2022 quand nous calculions le besoin à 5%, la Direction lâchait 2%: des cacahuètes!

💰En 2023 quand la perte de pouvoir d’achat depuis 2019 se montait à 8%, la Direction nous octroyait 3,6% et une prime versée en deux fois, compensant partiellement ces pertes.

La CGT n’est pas du genre à lâcher l’affaire à la première réunion, et nous avons tenu nos engagements envers le personnel jusqu’au bout, ne cessant de réclamer depuis une réouverture des négociations sur les salaires et vous invitant à vous mettre en grève pour peser sur les négociations. La lutte des salariés a permis de pousser la direction à monter à 3,6% quand elle proposait 3% au départ.

Les mobilisations nous ont permis de débattre avec vous et de noter votre prise conscience de l’importance des augmentations générales, pérennes, porteuses de cotisations sociales alimentant notre protection à tous, versus primes ou intéressement/participation et variables.

Les prises de conscience d’aujourd’hui sont les luttes gagnantes de demain!

Pour la CGT, l’affaire est simple: il s’agit de disposer d’un salaire lié à la qualification qui progresse le long de la carrière, reconnaissant l’expérience et indexé sur l’évolution du coût de la vie. Et ce, déconnecté de toute évaluation basée sur des objectifs quantitatifs et comportementaux.

 

La Direction a fait tout le contraire ces dernières années:

Baisse des grilles de salaires avec l’accord NMS (MSG), ce qui explique en partie les difficultés qu’elle a à recruter aujourd’hui

Système d’évaluation lié à la performance injuste avec des objectifs multiples et inatteignables en grande partie

Transfert petit à petit des sommes versées en salaire pérenne vers de la rémunération variable, intéressement, participation, soumise à conditions qu’elle pilote comme elle veut.

Et comme si cela ne suffisait pas, elle veut, dans un avenant à l’accord rémunération, détruire définitivement toute garantie collective.

Les militants CGT partagent et débattent avec vous des mécanismes qui s’opèrent depuis des années et leurs conséquences, mécanismes utilisés par bien d’autres entreprises libérales et qui n’ont d’autre but que de précariser les salariés et les soumettre à la loi du marché du travail pour engranger plus de profits. Une hérésie à la MACIF. qui prône pourtant des valeurs humaines à coup de comm’ à l’extérieur.

Il n’y a que nous, tous ensemble, pour stopper la machine infernale, par la lutte.

DANS L’ENTREPRISE COMME À L’EXTÉRIEUR, LA CGT EST DE TOUS LES COMBATS PROGRESSISTES.

La CGT a été aussi aux côtés de ceux qui se battent dans la rue contre la réforme des retraites, de l’assurance chômage, contre les violences policières, et en appui de tout combat progressiste.

Alors qu’une partie des salariés sont sortis de l’emploi avant 60 ans (maladie, chômage,…) Le gouvernement nous impose de travailler deux ans de plus quand parallèlement, pour avoir droit au chômage, il instaure une durée de travail plus longue et de perception des allocations moindre.

Les élections auront lieu début décembre:

à vous de décider si vous donnez votre confiance et plus de force à la CGT aux élections professionnelles, pour qu’elle puisse agir dans les instances mais aussi pour être plus nombreux encore dans la lutte pour de meilleures conditions de travail.

Parce que la CGT, sa force, c’est vous