Pour remercier les salariés la direction propose…0% d’augmentation générale

Négociations annuelles obligatoires 2020,
Des salariés toujours aussi mal traités par la direction (ça on s’en doutait)

DES SALARIÉS QUI N’ONT PAS D’AUTRE CHOIX QUE LA LUTTE

Nous n’irons pas par 4 chemins, voici, sans rire, les propositions de l’employeur au 28 janvier 2020 :

Augmentation générale = 0%
– Budget des augmentations individuelles = 1%
– Prime de 300 euros versée en juillet pour les salariés dont le salaire brut est inférieur à 28000 euros/an. Quid des temps partiels ? La direction reconstitue le salaire à temps plein et c’est sur cette base que les salariés auront ou non droit à la prime, prime calculée ensuite au prorata du temps de travail. Exemple : un salarié à 80% qui percevrait un salaire de 23200 euros à l’année, le salaire reconstitué étant de 29000 euros s’assiérait sur la prime.

Toujours sans rire, la direction considère qu’entre la participation, l’intéressement, l’abondement sur le PERCO, elle fait déjà beaucoup pour les salariés en matière de partage des richesses.
L’ex président Montarant sait bien, lui, que tout ça n’est qu’une blagounette, c’est pourquoi, il s’est octroyé un truc qui pourrait passer les revendications de la CGT pour de la fantaisie toute pure. C’était il y a tout juste an, il s’est pris une augmentation de salaire de 62.5%. Augmentation que son successeur s’est gardée précieusement lors du passage de témoin.

Tant de choses sont insupportables dans toute cette histoire.

D’abord la différence de traitement incroyable entre des dirigeants de plus en plus opulents et des salariés de plus en plus pauvres.

L’explication est assez simple, les dirigeants sont juge et partie dans tous les cas, ils fixent tous les salaires, y compris les leur, en les comparant au « marché » du travail. Comprenez bien, le directeur général et président comparent leur salaire à celui de leurs homologues de chez AXA ou COVEA et les nôtres à celui de nos collègues des plateformes téléphoniques de Roumanie – ou d’ailleurs- où le salaire moyen oscille entre 350 et 500€. Fatalement, les salariés sont perdants.

Ensuite, la philosophie du Modèle Social Groupe étant la performance, la direction table sur une augmentation individuelle distribuée à – en gros – un 1/3 des salariés, ce qui devrait leur faire – nous dit-elle – environ 3% d’augmentation chacun. Vous avez compris que les 2/3 restants vont rejoindre les « temps partiels qui gagnent trop » et s’assoir sur toute augmentation de salaire.

La prime – que l’employeur a le toupet de présenter comme plus avantageuse qu’une augmentation générale car « ça fait plus d’argent d’un seul coup » est pour lui le moindre mal par excellence. Il ne s’engage à rien avec une prime, les salariés devront la quémander de nouveau l’année prochaine. Et n’importe qui comprend que 25 euros multipliés par 12 multipliés par 42 ans de carrière font plus que 300 euros en une seule fois. Sans compter que pendant ces 42 années, des cotisations sociales seront versées, à l’heure où tout est fait pour assécher les sources de cotisations allant vers les caisses de retraites et de sécurité sociale, il est de l’intérêt, sinon de tous, mais du moins de l’immense majorité, de verser une augmentation de salaire

La stratégie d’appauvrissement des salariés, considérablement accélérée par la signature du NMS, poursuit maintenant son cours, appauvrissant du même coups a sécurité sociale qui dépend des salaires.

Ainsi, exiger une augmentation de salaire, est bon, non seulement pour soi-même, mais c’est bon pour la société toute entière.

LA GÉNÉROSITÉ EST DU CÔTÉ DES SALARIÉS QUI LUTTENT !

Mais rien n’est irréversible,
Rappelons-nous l’année dernière. L’employeur voulait déjà 0% d’augmentation pour les salariés, les luttes l’ont contraint à augmenter les salaires de 1.4%.

Voilà la leçon à tirer de cet épisode :
C’est le niveau des luttes qui définit le niveau de ce que l’on obtient.

La MACIF est riche, elle peut redistribuer, ce n’est qu’une question de volonté.
C’est le rapport de force qui emporte les décisions. Plus le côté des salariés sera faible, plus leur salaire et leurs conditions de travail seront déplorables.

Plus ils seront forts, unis et exigeants, plus ils gagneront dans tous les domaines.
#LaCGTLaSolidaritéLaVraie

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