Vendredi 8 janvier 2021, le verdict des prud’hommes de Niort tombe :
La Macif est reconnue coupable de harcèlement moral et de non prise en compte desrisques psychosociaux à l’égard de Mme D. , ex-salariée de l’agence de Cergy(95).
Huit années de souffrance.
Cette affaire est en lien avec les agissements toxiques d’un ancien responsable commercial de la zone Nord d’Ile-de-France que nous avions dénoncés par tract en 2019 à la suite d’une réunion extraordinaire du CHSCT(*) .
(*)Si vous souhaitez plus de précisions, nous vous invitons à lire le procès-verbal de cette réunion sur la doc métier réseau, mot clé “CHSCT”, puis vous sélectionnez la notothèque pôle idf et la date du 11/04/2019).
Mme D. fond en larmes à l’issue de son Entretien de Progrès de janvier 2018 et dans lafoulée est mise en arrêt de travail jusqu’à être reconnue inapte par la médecine dutravail en avril 2019.
En juin 2018, elle contacte un élu d’un autre syndicat qui l’accompagne à un entretienavec la DRH au cours duquel elle a pu expliquer tout ce qu’on lui avait fait subir depuis 2010. Donc la Direction sait.
QUE FAIT LA DIRECTION ? RIEN
En été 2018, la manageuse de Mantes-la-Jolie (78) se retrouve aussi en arrêt de travail suite aux agissements du même responsable. Elle fait également appel à un élu d’un autre syndicat qui obtient un entretien avec la DRH au cours duquel elle lit un courrier de 4 pages qui laisse sans voix. Donc la Direction sait.
QUE FAIT LA DIRECTION ? RIEN
Face à cette inertie, elles se sont tournées vers les élus CGT qui ont déclenché une réunion du CHSCT le 11/04/2019(*), au cours de laquelle nous avons déroulé en détail tous les faits.
La DRH, ne pouvant plus nier le problème, a diligenté une pseudo enquête auprès des managers de la même zone.
Lors de la restitution de celle-ci, plusieurs verbatims ont été lus par la direction qui, loin de chercher la vérité, n’avait qu’une idée en tête : montrer que la CGT instrumentalise des rumeurs infondées.
Or aujourd’hui, le verdict des prud’hommes donne raison à la CGT !
Ainsi, nous avions raison de nous battre jusqu’au bout pour que justice soit faite et que la vérité éclate enfin.
En effet, depuis des années, la CGT n’a de cesse de dénoncer des agissements déviants sans que jamais la Direction ne prenne cela au sérieux.
Combien de salariés sont aujourd’hui traumatisés par ce qu’ils ont vécu ?
Combien ont vu leur vie détruite par des agissements anormaux et combien en portent encore les
stigmates ?
Le reflet du miroir est-il toujours supportable pour toutes celles et ceux qui ont connaissance de telles situations et ne réagissent pas ?
Les dossiers de souffrances au travail s’accumulent prouvant -s’il en était besoin- que la MACIF doit se préoccuper sérieusement des risques psychosociaux et mener une politique sociale exemplaire.
Mais la Direction préfère faire le contraire en ne mettant en place aucune action pour inverser la tendance.
Aucune remise en cause de l’organisation du travail ni des méthodes managériales pourtant si nocives pour tous les salariés, employés comme managers et ce dès l’entrée en formation, or c’est dans ces méthodes que le management par le harcèlement prend racine, c’est donc là qu’il faut commencer à agir.
La Direction doit, de plus, mettre en place, par exemple, une formation de sensibilisation au harcèlement pour tous les salariés et la ligne managériale doit également être formée sur la prévention des risques psychosociaux.
La Direction doit agir et réagir comme il se doit face à toute situation anormale portée à sa connaissance en y associant les représentants du personnel.