Le gouvernement mettant en place un confinement d’un mois, les salariés avec enfants se trouvaient dans des situations inextricables : les cours à la maison, les vacances déplacées; c’est toute l’organisation personnelle des salariés qui est chamboulée.
La direction décide d’attendre le vendredi 2 avril au soir, alors qu’une partie des collègues ont déjà quitté leur poste de travail, pour communique l’organisation de la semaine à venir.
Elle annonce que les salariés en télétravail avec enfants à charge doivent continuer leur activité et bénéficient seulement d’une heure de pause supplémentaire.
Pour les salariés n’ayant pas accès au travail à distance, la possibilité d’activité partielle est simplement évoquée.
Partout en France, des salariés désemparés et sans solutions se mettent en grève le 06 avril et sollicitent les élus CGT pour interpeler l’employeur.
Une lettre ouverte est ainsi adressée à la direction faisant part des revendications des salariés : dispense d’activité pour les parents avec enfants, travail à distance dès que possible quelle que soit l’ancienneté, agences ouvertes uniquement surrendez-vous, aménagement des congés et de l’organisation du travail …
La Direction attendra encore le mercredi 7 avril après-midi pour accepter que les salariés parents puissent être en dispense d’activité en fonction de l’âge des enfants et seulement pour 2 jours.
Et après ?
La direction avait prévu de ne pas reconduire ce dispositif pour le reste du confinement
Devant ce manque de considération pour les salariés et sans réponse à ses interpellations, la CGT a décidé de communiquer largement sur les réseaux sociaux éveillant la curiosité de certains médias.
Jeudi 8 avril, une élue CGT, maman de deux enfants en bas âge, raconte la galère
du télétravail au journal de la matinale sur LCI. Le journal interroge la direction qui, acculée, s’engage à ce que la MACIF propose une dispense d’activité pour les parents avec enfants jusque fin avril.
Et c’est finalement vendredi 9 avril que la direction annoncera cette disposition aux salariés, après un énième article paru dans le journal l’Humanité.
C’EST UNE VICTOIRE POUR LES SALARIÉS
La MACIF souhaite devenir “employeur de référence” mais elle se montre encore très éloignée des préoccupations des salariés et affiche un manque d’empathie, d’écoute et de reconnaissance évident.
La direction a malgré tout tenté de mettre la pression aux salariés pour qu’ils trouvent des solutions, modifient ou posent des congés, leur réclamant des preuves de l’impossibilité de garde, les culpabilisant en cas de dispense d’activité.
De nombreuses difficultés subsistent, notamment pour les parents d’enfants de plus de 12 ans en situation de télétravail qui restent sans solution de garde.