Souffrance au travail à la MACIF Déclaration des élus CGT en CSE ( 21 juin )

 

Pendant que la Direction se targue d’être employeur de référence et affiche récompenses et trophées, la réalité dans l’entreprise est toute autre. Les conditions de travail se dégradent partout, chaque jour un peu plus.

La situation est si préoccupante qu’elle fait dire à un inspecteur du travail après lecture d’un courrier d’un médecin du travail “que les points d’alertes relevés lui font penser à ceux qui concernaient l’entreprise Orange” 

 

 QUE CONSTATENT LA CGT ET LES SALARIÉS ?

 

 – A la DSI, un mal être et une perte de sens au travail dûs aux volontés de réorganisations successives et une charge de travail augmentée. Un droit d’expression des salariés de 26 pages a été envoyé à la Direction à ce sujet. La CGT soutient les collègues qui se sont mis en grève suite à la réponse de nos dirigeants qui contourne les revendications exprimées.

 – Des SGD France entière au bout du rouleau avec les appels entrants et un outil GOING non adapté aux métiers 

– Dans tous les services corporels, des salariés en souffrance ont adressé un courrier à la Direction pour exiger des solutions et, face à l’inertie de celle-ci, se sont mis en grève.

– Des conditions de travail tellement dégradées au service PJ de Vendin en lien avec le management, qu’un droit d’alerte a été déclenché.

– Une augmentation des déclarations d’agressions dans les PAP, des violences verbales et physiques

 – A chaque visite d’inspection, des problèmes managériaux, des problèmes d’organisation du travail pathogène et parfois les deux.

– Des problèmes de sous-effectif partout tant la Macif peine à recruter et à conserver les nouveaux embauchés.

– Une pression des chiffres inatteignables dans la plupart des métiers

 – Une surveillance et un contrôle de l’activité des salariés insupportable et un manque d’autonomie,

 – Un benchmark dans les services : une mise en compétition entre salariés et équipes à travers des jeux infantilisants et des reportings toujours plus nombreux 

 

Nous ne sommes pas les seuls à le dire, les Inspections et Médecins du travail constatent les mêmes dégradations. Ils sont inquiets et ont alerté la Direction.

 

Et même les outils de l’employeur le confirment !

 

Le baromètre de l’employeur, outil patronal pourtant conçu pour minimiser les mauvaises notes, révèle une mauvaise qualité de vie au travail, une gestion inéquitable entre salariés, peu d’accompagnement en cas de changement, pas de temps pour s’approprier les changements dans l’entreprise, peu de possibilité d’évolution, des objectifs irréalisables, une charge de travail non adaptée au temps de travail .

Les salariés n’ont pas confiance en leur avenir professionnel à la MACIF.

 

Le Bilan Social révèle : 

l’évolution éloquente du taux d’absentéisme pour maladie, notamment dans le réseau. 

– un nombre de départs volontaires (rupture conventionnelle, démission, rupture en période d’essai) qui n’a jamais été aussi élevé  

– une hausse des ruptures à l’initiative de la Direction 

En parallèle, les élus constatent le nombre important de dossiers d’inaptitude en lien avec les conditions de travail à chaque CSE.

Face aux alertes de la CGT et à cette souffrance généralisée, que fait la Direction ?

Elle met en place des contrôles des salariés en arrêts maladies, de courtes formations inutiles et culpabilisantes, un plan d’action fourni à la hâte suite aux mauvais résultats baromètre, stigmatisant les salariés. 

Une fois encore, les instances représentatives du personnel ne sont pas associées à l’élaboration de ces mesures. 

Cerise sur le gâteau, des salariés sont sanctionnés un peu partout pour des motifs extravagants quand il faudrait au contraire prendre en compte l’étendue de leur mal être. 

La course à la surperformance et les réorganisations de services sont en train de détruire la Macif et la santé des salariés qui la font vivre.

La Direction refuse de revoir sa politique de management et organisationnelle, quand bien même il est prouvé qu’elle est nocive . 

La CGT demande à nouveau à la Direction :

  • de revoir ce modèle délétère, 
  • de mettre en place de réels moyens de suivis dans les services impactés par des changements et dans ceux ayant fait l’objet d’alerte par les élus notamment en CSSCT
  • la tenue d’une réunion paritaire pour aborder en détails le problème des conditions de travail dans l’entreprise avec une réflexion concertée sur le sens au travail dans l’entreprise 
La CGT a demandé aux autres OS de s’associer au vote d’une demande d’expertise au CSE concernant les conditions de travail dans l’entreprise.
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