Déclaration des élus CGT au CSEC du 26 août 2020

DECLARATION CGTau CSEC du 26 août 2020

Depuis le déconfinement mais aussi en amont de celui-ci, lors des réunions d’instances nationales ou de pôles, nous avons exprimé et exprimons encore notre désaccord quant au retour sur site de certains collègues, notamment dans les CRC, dans les centres de gestion et plus globalement dans les services où il y a concentration d’un certain nombre de personnes.

En effet, lorsque cela est possible le télétravail est préconisé par le gouvernement

et doit par conséquent être priorisé conformément à l’article L 1222-11 du code du travail (en cas de circonstance exceptionnelle, notamment de menace d’épidémie, ou en cas de force majeure, la mise en œuvre du télétravail peut être considérée comme un aménagement du poste de travail rendu nécessaire pour permettre la continuité de l’activité et garantir la protection des salariés)

Alors pourquoi la Macif qui a équipé en télétravail une très grande majorité des salariés de ces services, persiste à faire venir sur site les collègues, qu’est-ce qui justifie cette décision ?

L’objectif visé par la Direction, nous le connaissons tous, c’est de maintenir une pression constante à tous les niveaux, des collègues nous le disent : contrôler les pauses, le temps pris pour faire pipi, surveiller, contrôler, réprimander, etc. Ce qui vous semble être plus difficile lorsque les collègues sont en télétravail.

Nous le savons tous le risque zéro n’existe pas, et nous le savons aussi tous, plus le nombre de personnes est concentré sur un même site, qui plus est en zone fermée, plus le risque de contamination augmente.

Alors pourquoi la Direction fait-elle prendre ce risque aux collègues ?

Ces situations sont de plus en plus anxiogènes pour nombre de collègues qui eux-mêmes ne comprennent pas cette décision.

Lorsqu’il y a des cas avérés de COVID, même des collègues que vous ne jugez pas être des cas contacts, s’interdisent de voir leurs proches sur une période de 15 jours.

De plus, nous vous rappelons qu’il existe des cas de porteurs sains, il est donc possible qu’un collègue soit porteur sans le savoir et contamine ainsi un certain nombre de collègues.

Récemment il y a eu des cas avérés avec recherche des cas contacts.

La mesure prise par l’employeur qui consiste à confiner chez eux uniquement les cas dits contacts n’est pas suffisante. En effet les cas Covid avérés et/ou cas dits contacts ont circulé dans les locaux avec possible contamination d’autres collègues.

Vos critères pour déterminer les cas contacts sont discutables comme par exemple celui qui consiste à déterminer qu’une personne est un cas contact qu’à partir du moment où il a été au moins 15 minutes en contact avec un collègue avéré Covid 19.

Soyons sérieux, s’il fallait 15 minutes minimum pour être potentiellement contaminé dans un milieu clos (comme un open space) pourquoi le gouvernement étend-t-il l’obligation du port du masque en extérieur, par exemple dans les rues de certaines communes où les gens ne font que se croiser?

Il serait responsable de fermer les locaux dès connaissance de cas avérés pour procéder à leur désinfection totale, ce qui permettrait ainsi de mettre en sécurité les salariés.

Il est de la responsabilité de l’employeur de mettre tout en œuvre pour garantir la santé des salariés, le télétravail en cette période de COVID est la meilleure solution pour le permettre.

Nous demandons à nouveau que le télétravail soit priorisé à chaque fois que cela est possible pour les collègues qui le souhaitent.

Nous profitons de ce point COVID pour vous rappeler que la CGT a demandé une prime identique de 1000€ pour tous celles et ceux qui ont été en télétravail.

Nous tenons à nouveau à vous faire remonter l’indignation des salariés qui n’ont pas perçu la prime télétravail, alors même que leur activité a participé au bon fonctionnement de la Mutuelle pendant le confinement. En opérant ainsi vous concourrez à la division et à l’injustice, ce qui est inacceptable.

De même, nous vous demandons de payer les heures supplémentaires à tous les salariés concernés.

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