✊L’HONNEUR RETROUVE D’AURELIEN COLLONGUES

Au centre de Nemours, un innocent a subi l’insulte, le déshonneur et a été condamné à l’une des peines les plus lourdes qui soit dans la gamme des sanctions puisque la MACIF l’a licencié pour cause réelle et sérieuse alors qu’elle n’avait pas de preuve.

Aurélien Collongues, gestionnaire au service production du centre de Nemours, vérifie une dernière fois un dossier avant clôture suite à un rappel automatique. Il s’aperçoit alors qu’un mois plus tôt un courrier est parti au sociétaire décédé sur lequel figure le prénom de ce dernier « Adolphe » suivi d‘un nom de famille barré et à la place duquel quelqu’un a écrit « Hitler ».

Dans le même temps, la fille du sociétaire, qui avait réceptionné ce courrier, se plaint – à juste titre tant l’affaire est indigne – auprès de la MACIF.
De son côté, dès qu’il découvre la chose, Aurélien prévient sa responsable qui organise une réunion des salariés du service afin de comprendre comment cela a pu se produire.
Peine perdue, cette initiative ne permet pas de déterminer ce qui s’est passé.

Il s’avère, en effet, que n’importe qui a pu écrire à la place d’Aurélien sur son poste de travail qui restait connecté et libre d’accès.

Il va pourtant bien falloir trouver un coupable.

Aurélien reçoit le soutien de la CGT et des collègues de Nemours qui le connaissent et
sont convaincus de son innocence…

Une motion a été signée par les salariés du service production attestant qu’il est aberrant que son intégrité puisse être mise en cause, qu’il est un vrai professionnel et qu’ils n’ont jamais été témoins d’agissements de sa part laissant présager un tel comportement.
Il était indispensable devant la gravité de l’acte et de la sanction qui pesait de faire les choses très sérieusement, de diligenter une enquête auprès du service informatique, de faire de véritables recherches afin de ne pas se contenter de couper la première tête qui passe.
Mais l’employeur étant incapable – pas assez motivé sans doute ? – de découvrir le coupable, décide d’en fabriquer un, Aurélien Collongues sera celui-là.

Et la machine se met en marche et la pression s’enclenche, facile.

Des managers commencent à sous entendre des choses. On parle dans les couloirs. On prétend que« TOUT » l’accuse dans ce dossier (au mépris total de la recherche de la preuve car le
dossier est VIDE), qu’on l’a entendu proférer des propos « limite » – Pensez, il parlait du film « le prénom » avec des collègues – Aurélien se voit taxé d’antisémitisme.

Toutes ces rumeurs décrivent un personnage qui est l’exact contraire d’Aurélien.

Évidemment, ces injures et le déshonneur où elles le plongent le rendent malade. Il se rend chez son médecin qui le met en arrêt de travail.
Mais la justice infamante- façon rouleau compresseur- de la MACIF se poursuit, Aurélien est convoqué à un conseil de discipline et est licencié le 14 novembre 2017 pour cause réelle et sérieuse.
Dans cette épreuve terrible, il a continué à construire sa vie non sans vouloir laver son honneur.

Il a contesté le licenciement devant les prud’hommes et c’est le 12 novembre
2020- soit 3 ans plus tard – que le jugement est rendu :
LA MACIF EST CONDAMNÉE À DÉDOMMAGER NOTRE COLLÈGUE
POUR LICENCIEMENT SANS CAUSE RÉELLE ET SÉRIEUSE.
AINSI AURÉLIEN EST INNOCENTÉ ET LA MACIF EST CONDAMNÉE.

Aurélien tient à ce que ses collègues de Nemours sachent que l’infamie dont il avait été honteusement recouvert a été lavée. IL EST INNOCENT.

C’est pourquoi, la CGT qui l’a soutenu dès le départ, se fait sa messagère et lui souhaite toute la réussite à laquelle il aspire dans son nouveau métier de thérapeute.

Et sinon, vous, messieurs les dirigeants, qu’en pensez-vous ? Ça va ?

Pour ce qui concerne la CGT, les raisons de cette injustice sont diverses ; il s’agit d’abord de faire peur, de mater le centre de gestion en montrant qu’on est inflexible et que les sanctions peuvent tomber en faisant payer quelqu’un à tous prix.
Il s’agit ensuite de répondre à la culture du résultat et de la performance.

On a vite et fermement réagi, peu importe que l’enquête ait été bâclée et que le vrai sens de la justice qui veut que la rumeur ne peut constituer une preuve ait été gommé. Et si encore c’était la seule histoire où la MACIF a failli soit en s’abstenant de sanctionner alors que les faits étaient évidents, soit en sanctionnant sans preuve !

C’est une leçon aussi pour chacun d’entre nous. En effet, les signataires du NMS ont remis dans les mains de l’employeur tous les pouvoirs d’arbitrage. Quel rapport nous direz-vous ? Et bien il est que lorsque quelqu’un est investi d’une telle autorité, voilà ce qu’il peut en faire.
PLUS QUE JAMAIS, SOLIDARITÉ, LUTTE POUR LES DROITS
DES SALARIÉS ET DONC SYNDICALISATION À LA CGT SONT
FONDAMENTAUX POUR LA PROTECTION DE CHACUN.
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