ACCORD TÉLÉTRAVAIL À LA MACIF : À QUI PROFITE-T-IL ?

D’une manière générale, le patronat a profité de la
situation sanitaire pour mettre en place des accords télétravail.

L’expérience télétravail vécue par lessalariés n’a rien d’idyllique et la CGT a pu constater dans de nombreuses entreprises la forte dégradation des conditions de travail directement liée au télétravail : isolement, pression commerciale, amplification des contrôles pour avoir un même taux de rentabilité, sans parler du matériel non adapté.

La MACIF ne fait pas exception à la règle, loin de là.

La CGT avait d’ailleurs lancé une grande
consultation sur le sujet avant que  ne commencent les négociations télétravail.

C’est donc à partir de l’expression des salariés que la CGT MACIF a émis les conditions d’un véritable accord télétravail de progrès et la première d’entre elles est que :

– Le télétravail doit être un droit qui repose sur le volontariat.

Un droit au télétravail signifie qu’il ne peut être supprimé sur simple décision du manager.

Or l’accord proposé par la Direction, prévoit d’une part l’autorisation systématique de la hiérarchie pour bénéficier du télétravail et d’autre part la possibilité pour la hiérarchie de le supprimer à tout moment, il suffit pour cela de déclarer que le salarié n’est pas autonome, l’atteinte des objectifs étant un critère d’autonomie.

On ne vous fait pas de
dessin.

Enfin si …..

Sans parler des exceptions à sa mise en place ou à sa continuité:

– Suspension temporaire à cause de circonstances tenant à des impératifs opérationnels
– Réversibilité tant à l’initiative du salarié mais aussi du manager (quels sont les critères ?)
– Modalités spécifiques pour certaines périodes de l’année ou le télétravail ne peut pas être exercé compte tenu des contraintes de l’activité : périodes définies par la direction
– Souplesse d’organisation à la demande de l’employeur, encore une dérogation à la main de l’employeur

Ces exceptions qui ne sont assujetties à aucune contrainte pour l’employeur rend précaire l’organisation en télétravail.

Or, le choix du télétravail génère pour le salarié une nouvelle organisation de sa vie avec, par exemple, la suppression de temps de trajets parfois importants, concilier une organisation de vie professionnelle et vie familiale (suppression ou diminution de jours de crèche, garderie, étude…) pour ces raisons le télétravail doit être garanti et ne peut être supprimé du jour au lendemain sur décision arbitraire d’un N+1 , +2 etc…
A cela s’ajoute, l’équipement qui doit être pris en charge par l’employeur car nous sommes sur notre lieu de travail.

Notamment le fauteuil outil indispensable pour éviter les RPS, mais aussi comme l’employeur revendique que le télétravail puisse être ouvert au plus grand nombre, il doit penser à ceux qui n’ont pas de connexion suffisante ou qui sont en zone blanche et fournir dans ce cas les moyens de la connexion comme une clé 4 G.
En ce qui concerne, la prise en charge financière, la proposition de la direction, avec ses 2,5 €
est indécente.

La CGT demande un doublement de cette somme, car en 2020 beaucoup de salariés qui ont télé travaillé ont eu la fâcheuse surprise de voir leurs frais d’électricité augmenter.

Ce texte, par bien des aspects va dans le sens inverse de ce que demandait la CGT, elle ne signera donc pas.

 

1- le télétravail doit être un droit. Refus
2- Le télétravail ne doit pas être soumis à évaluation comme une récompense pour objectifs atteints Refus
4 – La réponse par la direction à une demande de télétravail doit se faire dans les 7 jours Refus
5 – Le délai de prévenance de la suspension du télétravail par l’employeur doit se faire avec un délai au minimum de 3 mois pour permettre aux salariés de s’organiser dans sa vie personnelle. Refus
6 – Nous demandons la réelle mise en place d’un droit à la déconnexion avec fermeture des serveurs
entre 20H00 et 8H00, ainsi que de tout autre mode de communication et de contrôle. Refus
7 – Le télétravail est une organisation du travail particulière. Néanmoins, il faut protéger les salariés de l’isolement, eux et leurs représentants (IRP et Syndicats) doivent pouvoir rester en contact permanent que ce soit en contact physique pour le travail sur site ou par téléphone ou par numérique Refus

Le télétravail attendu par un bon nombre de collègues, ne doit pas être un moyen de pression supplémentaire (du style : « si tu ne fais pas tes chiffres, je te supprime ton télétravail »).

C’EST POUR ÇA QU’IL DOIT ÊTRE UN DROIT

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