NAO et Retraite, même combat : La CGT appelle à la grève le 31 janvier

A l’heure où le gouvernement et le patronat ont le projet de nous faire travailler plus, nos employeurs dévoilent le leur: nous faire gagner moins

Gagner moins tout de suite! Tout au long de notre carrière et même après

En proposant 3% d’augmentation générale des salaires, c’est-à-dire bien loin de l’inflation que nous avons subie et que nous allons continuer à subir, ils amputent notre pouvoir d’achat et donc baissent nos salaires d’aujourd’hui, de demain et nos pensions de retraites

Ce processus entamé avec la baisse de tous les salaires minimum lors du MSG, amplifié par leur non revalorisation depuis 2019 alors que l’inflation a progressé de près de 10% sur la même période, a fait perdre du pouvoir d’achat à tous les salariés et dans des proportions intolérables pour les plus récents dans l’entreprise. 

A tel point que les entreprises du périmètre social Macif au sein desquelles les conditions de travail se dégradent, peinent à recruter et à conserver ses nouveaux embauchés

A tel point que pour la première fois de son histoire, le groupe Macif, qui se veut l’employeur de préférence, voit certaines de ses rémunérations rattrapées par les minima de la convention collective ! Outre ces salaires minimum qui n’ont pas été réévalués, l’inflation qui perdure dans des proportions fortes a entamé le pouvoir d’achat des salariés du périmètre jusqu’à 6%

Cette inflation s’inscrit dans la durée, les prix ne baissent pas, ils ne retrouveront pas le niveau de 2019, pire ils continuent d’augmenter

Que répond la Direction à l’ensemble des organisations syndicales dont les demandes de revalorisation sont toutes largement au dessus de sa proposition ? 

« Avec la prime versée en deux fois, nous avons augmenté votre rémunération de 9% en 2022″. Mais cette prime qui a compensé tout ou partie de la perte de pouvoir d’achat subie en 2022, cette prime que la Direction a mesquinement proratisée notamment des absences pour maladie mais, pas que, elle ne maintiendra pas notre pouvoir d’achat de 2023 ! 

Ce qui nous est donc proposé c’est de perdre du pouvoir d’achat, de perdre du salaire

C’est avec ces éléments de communication qui insurgent et bien au-delà du cercle des négociateurs que la Direction envoie ses cadres au charbon car ceux-ci devront continuer à maintenir la motivation pour assurer la performance, ils en rendront compte

Faire accepter la pilule, une pilule qu’ils ont eux même bien du mal à accepter car en matière de perte de pouvoir d’achat depuis MSG, ils ne sont pas mieux lotis

Le 31 janvier toutes les organisations syndicales unies appellent à un mouvement puissant rejetant le projet de retraite. 

Dans ce contexte, la revalorisation des salaires, indispensable pour maintenir notre pouvoir d’achat, prend une résonnance toute particulière et place l’enjeu au bon niveau : 

Alors que pour prétendument assurer la survie des retraites et leur financement le gouvernement propose aux seuls salariés de faire (encore) les efforts en travaillant 2 ans de plus

Alors que par les exonérations de cotisations, l’amputation de nos salaires, auxquels se substituent pour partie des rémunérations aléatoires non soumises à cotisation dont nos dirigeants aussi sont désormais les adeptes (prime Macron, prime de partage de la valeur, intéressement, participation et autres abondements)

Nous disons que nos demandes d’augmentation de salaire doivent être entendues  

  Parce qu’elles sont justes et impérieuses 
  Parce qu’elles assurent le financement des retraites 
  Parce qu’elles constituent la base de nos futures pensions

En clair, nous ne paierons pas trois fois la facture

Par la perte de pouvoir d’achat aujourd’hui et demain Par le rallongement de 2 ans de la durée de travail Par la baisse de nos pensions 

A l’issue de la négociation du 23 janvier constatant l’écart entre les revendications des Organisations Syndicales et les propositions de la Direction, le lien évident entre salaires et notre combat commun sur la retraite, la CGT a proposé aux autres organisations syndicales une mobilisation commune le 31 janvier. Chacun y réfléchit. réponse le 25 janvier où nous nous retrouvons en intersyndicale

Soyons clairs: il ne suffira pas de dire  » on ne signe pas pour que les salariés ne perdent pas de pouvoir d’achat; la question de la mobilisation de tous se pose

Le 31 janvier 2023, 
la CGT appelle les salariés du périmètre social Macif
à se mobiliser pour leur salaire et la retraite à 60 ans 
Elle les appelle à rendre visible leur mobilisation avec l’aide des militants CGT: regroupements, banderoles, pancartes, des distributions de tracts et à rejoindre les cortèges.
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